Au bout du tunnel, le précipice...

Publié le 12 Janvier 2013

Au bout du tunnel, le précipice...

La période actuelle en dit long sur la nature humaine.

Que ce soit au simple niveau Français, à l'échelon Européen, ou à l'échelle mondiale, les faiblesses du comportement humain explosent en ce moment au grand jour.

Et ces faiblesses sont nombreuses.

Ce qui interpelle surtout lorsque l'on jette un œil, même rapide, à l'actualité, est l'incapacité des hommes qui nous dirigent, probablement fort intelligents au demeurant, à se remettre en question, aussi bien idéologiquement que dans les actes.

Et cela jusqu'à la rupture.

"Je ne sais pas" ( phrase phonétiquement imprononçable par l'homme politique de base )

La manière dont est agencée le cerveau ( pourtant humain ) de nos hommes politiques Français reste un mystère sur lequel les scientifiques devraient se pencher!

A croire que (à quelques exceptions près) l'on a dû leur greffer des œillères à la sortie de l'ENA, tant ils sont incapables d'avoir un raisonnement avec un minimum de globalité sur un problème quelqu'il soit, en dehors du prisme idéologique à travers lequel ils ont été formatés.

Et l'étroitesse de leur raisonnement n'a d'égal que leur propension à avoir un avis éclairé sur tout.

Un exemple frappant du fonctionnement intellectuel bien particulier des hommes politiques: au cours d'un des multiples zappings que l'on nous inflige pendant les fêtes de fin d'année, une séquence montrait un journaliste poser la question à Nathalie Kosiusco-Morizet du prix du billet de métro. La réponse de l'ex-ministre fut visiblement un prix au hasard ( 4€ alors que le prix réel est de 1,7€.... quoi qu'au rythme où vont les augmentations, NKM a peut-être simplement 1 ou 2 ans d'avance..).

Qu'elle ne le sache pas n'est pas vraiment à blâmer, on imagine aisément qu'elle ne prend jamais le métro. Mais ce qui est frappant c'est qu'elle, et les hommes politiques en général, elle n'est pas pire que les autres, préfèrent dire n'importe quoi ( on ne sait jamais avec un peu de chance on peut tomber à peu près sur la bonne réponse ) que d'avouer qu'il ne savent pas répondre à une question.

Et cet exemple ( beaucoup d'autres de tous bords se sont fait prendre et ont eu la même réaction ) est très parlant du fonctionnement intellectuel des hommes politiques Français. On sait que l'on est dans l'erreur, mais le plus important est de ne jamais avouer, preuve de faiblesse, que l'on s'est trompé. Et ce même au prix de catastrophes.

Cela explique peut-être en partie pourquoi la France est dans un tel état.

" Comme disait Dominique.."

Il est cependant plus interessant de se pencher sur les dirigeants de L'Union Européenne, qui nous démontrent chaque jour que l'entêtement aveugle dans l'erreur fait partie intégrante de la personnalité de l'Homo-Potentis.

Est-il imaginable que les responsables aux commandes de l'Union Européenne ne s'aperçoivent pas que le modèle qu'ils ont mis en place est un échec?

La zone Euro qui devait être un espace de paix, de prospérité, de protection, d'échanges commerciaux, de modernité, en clair un espace de bonheur pour les peuples, est dans les faits tout le contraire.

Chômage, dés-industrialisation, précarité, tensions sociales, cet espace de progrès est devenu depuis sa création un espace de régression.

Ce n'est pas faire preuve de pessimisme nostalgique que considérer que nous vivons plus mal en ce début 2013 qu'il y a 20 ans.

Non pas que l'idée de départ de regrouper les forces des différents pays d'Europe soit mauvaise, bien au contraire. Mais c'est ce qu'en ont fait les dirigeants Européens qui au final ne fonctionne pas.

En cela ils sont à blâmer d'avoir transformé un espoir pour nos enfants, en montagne de difficultés que nous aurons à surmonter pendant des années si un nouveau cap n'est pas trouvé.

Et c'est là que le bât blesse. Jamais les Eurodéputés, les technocrates Bruxellois et les dirigeants Européens ne reviendront en arrière pour réparer leurs erreurs et corriger le modèle plus que bancal sur lequel est bâti l'Union Européenne.

Car, en réponse à la question posée plus haut, les dirigeants Européens, en bon aveugles idéologiques ( ce que l'on croyait pourtant une spécialité Socialiste jusqu'à présent ) n'ont à aucun moment intégré, et n'intégreront mentalement, la défaillance de leur modèle.

Le fonctionnement de l'Union Européenne est de plus en plus une impasse ( en fait, surtout pour les peuples ),et leur seule réponse est qu'il faut plus d'Europe !

Les responsables Européens sont aux commandes d'un 747 quelques minutes avant le crash, et qui, comme message aux passagers, lancent un rassurant « nous sommes en chute libre, mais ne vous inquiétez pas, en piquant encore plus vers le sol nous arriverons plus vite !«.

Car au bout du compte nos apprentis-pilotes ne sont pas inquiets, ce sont eux qui ont la clé de l'armoire à parachutes.

En 1978, le groupe de rock Bijou chantait " comme disait Dominique, tout va trés bien, on coule à pic.." .Même si ce groupe à sombré dans l'oubli, cette chanson aurait tout sa légitimité en tant qu'hymne de l'Union Européenne.

Car je fais ici le pari que nos chers Euro-technocrates préféreront mourir avec leur idées, et par conséquent aller jusqu'à l'explosion de la zone Euro plutôt que revenir en arrière sur son fonctionnement et se discréditer en admettant qu'ils ont suivi un mauvais chemin.

Si mes prédictions de Nostradamus en herbe se réalisent, ce sera au final une bien mauvaise nouvelle pour tout le monde, y compris les Eurosceptiques, car les dégâts sur les populations seront bien plus importants que si nous avions reculé et corrigé le tir pendant qu'il était encore temps.

Entre fonte des glaciers et fonte des cours de bourse, il faut choisir...

Même si la relation n'est pas évidente au premier abord, cet entêtement Européiste peut être mis en parallèle avec le réchauffement climatique.

Les bouleversements météorologiques se font de plus en plus nombreux et rapides, le dérèglement du climat s'accentue au fil des mois, et il n'est pas une partie du monde qui ne soit touchée.

Nombreux sont les scientifiques qui lancent des appels alarmistes et alertent sur les graves dangers que nous encourons.

Et quelle est la réponse des politiques mondiaux. Rien.

Ah oui, en France, on nous pousse à mettre nos bouteilles plastiques dans une poubelle jaune... alors qu'au même moment, les cheminées des usines Chinoises, ou Américaines recrachent du dioxyde de carbone en quantités gigantesques.

Quoiqu'il en soit, ne soyons pas obstinément négatifs, le tri sélectif, même si dans les faits n'est qu'une goutte d'eau dans la lutte contre le réchauffement climatique, a au moins une vertu, il permet aux concitoyens d'être en permanence la conscience en éveil sur le problème environnemental.

Mais c'est à un tout autre niveau que d'importantes mesures devraient être prises pour éviter une catastrophe qui se rapproche de jour en jour. La prise de conscience devrait être mondiale tant les dangers apparaissent de plus en plus devant nos yeux.

Mais, dans l'esprit des hommes qui gouvernent le monde, les enjeux écologiques ne pèsent rien face aux intérêts économiques.

« La terre se réchauffe? Je mettrai un peu plus de crème solaire quand je bronze sur mon yacht ! »

Et de la même manière que les Eurocrates iront jusqu'à la rupture de la zone Euro, il est certain que rien ne sera fait pour tenter d'endiguer le problème du réchauffement climatique.Seule une catastrophe climatique de grande ampleur entrainant des milliers de morts pourra ( peut-être ) faire bouger les consciences et pousser l'homme à remettre en question son mode de fonctionnement.

Nous sommes à un stade de l'évolution humaine où pour la première fois le fonctionnement du monde économique est en train d'entrainer de grave dangers pour l'homme lui-même.

De plus en plus nombreux sont les citoyens qui en ont conscience, leur nombre augmente grâce à la libre circulation de l'information, mais cela reste une maigre lueur d'espoir.

Malheureusement, ceux qui ont les rennes politiques, financiers et économiques ne sont guère sensibles à ces préoccupations. Leurs deux uniques préoccupations sont comment garder le pouvoir et/ou remplir leur porte-feuille.

Comme dit le poète « Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir... dans une autre direction que son compte en banque. »

Quoi qu'il en soit, les dirigeants du monde entier ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas.

Si nous, citoyens laissons faire les choses et ne réagissons pas, il est fort possible que nous verrons un jour le bout du tunnel, mais c'est lorsque nous tomberons dans le précipice.

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